9 septembre 2011

J'ai LU (Cet été)

J'ai LU (Cet été) par Mathilde

* Pas très recommandé
** Sans plus
*** Pas mal
**** Cool
***** Fantastique

Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena 2010 ****
Dans la campagne allemande, dans une famille de femmes, la petite dernière hérite de la maison de sa grand mère et des souvenirs qui la peuplent. DD, Descriptions Délicieuses, nos cinq sens sont mis à contribution, on sent l'odeur de la compote, on touche le satin d'une vieille robe, on voit les eaux noires du lac, on goute les groseilles et on entend le vieux parquet craquer. Une belle réflexion sur l'Oubli et le Souvenir.


Eclair de chaleur/Summer Moonshine Wodehouse 1938 *****

Est ce chaleur ou de fraicheur dont nous parlons? Sur une plage du sud c'est comme si tout d'un coup une petite brise se glissait entre les rayons du soleil. De l'humour anglais à la pelle, des dialogues à mourir de rire. On se croirait dans une comédie de Molière qui ridiculise l'aristocratie. Les quiproquos s'enchainent dans un manoir anglais pleins de résidents délirants. Dès le début on est happé par le burlesque des situations. On attend qu'une seule chose: le dénouement, mais lorsqu'il vient on ne veut qu'une seule chose : que ça continue!!!

Ne pleure pas ma belle de Mary Higgins Clark 1988 ***
Roman noir de la fin des années 80. Un meurtre sordide, un procès à l'américaine, une enquête personnelle, tout ça avec pour toile de fond un hôtel spa luxueux sur la côte ouest. Au fil de l'histoire le suspect change toutes les 10 pages, mais finalement le premier était le bon. L'histoire est bien menée, légèrement clichée sur la fin...Dommage.

Roberto Zucco de Bernard Marie Koltès 1988 ***
Tout va très vite dans cette petite pièce de théâtre. Une demie heure de lecture suffit pour la lire ce qui nous laisse un peu sur notre faim. L'histoire, très étrange certes, est très touchante et les dialogues, surréalistes parfois, sont pleins d'émotions.

Un barrage contre le pacifique de Marguerite Duras 1950 **(*)
Marguerite Duras est LA reine du baratin incontestée. On pourrait raconter la même histoire en 10 pages. Indochine, 1931, une mère et ses deux enfants en galère, un prétendant pour sa fille, des cadeaux, un diamant et le déclin pur et simple. Et pourtant... L'écriture est belle, fine avec tant de belles images qu'il serait impossible de n'en citer qu'une. L'idée de dégradation, de folie est très bien illustrée et c'est en ça que le roman prend de la valeur.


La princesse de Clève de Mme de Lafayette 1678 ***(*)
THE classique. Tout le monde en parle et on comprend pourquoi. Il faut du courage pour passer les 20 premières pages qui ne sont qu'une liste de noms de personnages alignés mais le reste est tellement beau que ça en vaut la peine. Impossible de ne pas comprendre la Princesse, impossible de ne pas tomber amoureuse du Duc de Nemours. A l'image de l'écriture, le roman est majestueux et dépeint magnifiquement les déboires amoureux. Le refus de l'amour est-il égal au refus de la souffrance? Et le bonheur éprouvé ne compense-t-il pas la peur de l'abandon?

Hell de Lolita Pille 2002 **(*)
Cliché de la jeune écrivain pop-rock-trash français, Lolita Pille écrit sur le mal être des fils et filles de bourges. 18Ans, drogués, capricieux, paresseux, insupportables. Les personnages pensent être plus intelligents que le reste du monde, inintéressant, constitué de la classe moyenne et des « pauvres ». Des personnages antipathiques, une histoire qui n'en ai pas une puisqu'il est impossible de s'identifier au personnage...Pourquoi alors aime-t-on? Premièrement, l'écriture, phrase courtes, tranchantes, écriture crue au cynisme implacable. On a l'impression d'être dans la tête du personnage, ce qui n'est pas très flatteur car personne, je dis bien personne n'aimerait être Hell...« Hell dépense chaque semaine l'équivalent de votre revenu mensuel, fait l'amour comme vous faites vos courses, prend de la coke comme vous fumez des clopes, passe ses nuits dans les boîtes les plus chères de Paris, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de . Sans oublier l'essentiel : elle vous méprise profondément », sauf que l'argent ne fait pas le bonheur « mais alors...personne n'est heureux »...Avouez que ça vous fait envie...
Deuxièmement, les citations, nombreuses de Ferré, Baudelaire qui ont le mérite d'aller parfaitement avec le contexte.
Bref, agaçant mais assez pour être intéressant.

Enterrez moi sous le carrelage de Pavel Sanaïev 2009 ****
Sacha, moscovite de 7ans, Sacha enfant abandonné à ses grands parents, Sacha, enfant fragile. Il aime sa mère (il veut même, s'il meurt qu'on l'enterre sous son carrelage pour la voir tout le temps) sans oser le dire à sa grand mère qui a donné sa vie pour lui. Sa grand mère "l'aime". Démesurément. Elle est folle, lui innocent. Entre rires et émotions l'auteur nous emmène d'anecdotes en anecdotes (le livre est sous forme de nouvelles) pour un voyage plein de vie et d'humour. Les insultes proférées par la grand mère sont une des raison pour lesquelles il Faut lire ce livre...


Et les Chroniques de San Francisco 7 et 8. (Voir article du 2 août).

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