11 octobre 2011

Blast – The Genital Panik – Freeds

Blast – The Genital Panik – Freeds
8 octobre 2011

Folk Intime – Rock Strokesien – Pop Inclassable

Chapitre 1
Blast

Dans une salle de 20m² pleine à craquer les deux demoiselles nous ont fait décoller en douceur avec leur jolies voix, légèrement hésitantes au début pour mieux se développer au fil de la chanson. Guitare-clavier s'accordent plutôt bien et nous offrent de belles ballades dont la douce reprise de Moriarty : Jimmy.
Si elles ne savent pas encore ou mettre leurs mains lorsque celles-ci ne jouent pas on sait que c'est temporaire et qu'une poignée de concerts feront d'elles de belles musiciennes!
On aurait pu continuer la soirée comme ça, accoudés au bar avec en fond de la musique douce...Mais non. Ce n'était que le calme avant la tempête

The Genital Panik, photo de Sarah B sarah.bariset@gmail.com
Chapitre 2
Ou comment j'ai perdu mon oreille gauche avec plaisir

On commence à les connaître ces trois la et on s'en lasse pas. On aime encore plus à chaque fois en fait.
Même si la salle du Ninkasi nous permettait de respirer, voir de danser, le son du Farmer était nettement mieux réglé. C'est donc presque avec joie que j'ai laissé le haut parleur me détruire le tympan.
Moins de transitions plus de musique (presque dommage, on aimait bien les petites remarques entre les chansons).
La balance est parfaite, la voix est mise en valeur mais ne nous fait pas oublier que deux autres musicos sont la pour la soutenir. Les chansons prennent un sens et c'est avec plaisir qu'on redécouvre dans toute leur splendeur des chansons comme Son of Sam qui nous raconte l'histoire d'un tueur en série New Yorkais qui finit par se rendre à la police (merci Ben pour l'explication) ou Princess, I'm mad et How to be a Warhol . Dans ses reprises habituelles Fell in love with a girl des Whites Stripes et Under Control des Strokes The Genital Panik se perfectionne (si c'est possible) et maîtrise complètement un répertoire de maîtres.
En plus du set joué au Ninkasi on a droit à deux « nouvelles » chansons: Another Day et People you and I play with life qui sont, il faut l'avouer et tant mieux, d'aussi bonne qualité que les autres!
La mélodie passe par tous les étages d'intonations et c'est avec plaisir qu'on entend la voix suivre, implacable et toujours juste. On en aurait aimé tellement plus encore!
C'est un public globalement content (mais pas à la hauteur de la performance) qui sort du petit bar pour fumer une cigarette avant le concert de Freeds. Si ce sont eux les « stars » de la soirée (à croire que toutes leurs connaissances sont présentes) The Genital Panik est quand même sur toutes les lèvres. « C'est qui?C'est quoi? »...C'est eux : Ben (basse, chant), Paul (guitare) et Edouard (batterie). Vous avez aimé, et c'est normal. Ils le méritent!
Chose incroyable mais pas tant que ça finalement: The Genital Panik a pris la place de Freeds dans certains cœurs.
Retenez ce nom! Ils vont faire encore plus de bruit qu'ils n'en font déjà.


Photos de Andréa-Lucie Schoepflin
Chapitre 3

Les vitres du bar sont toutes embuées, l'air ambiant de la salle est à peine respirable, plus tard dans la soirée, la gérante du bar nous glissera « c'était comme à l'époque, sauf qu'à l'époque on fumait en plus dans le bar »...Ah la Belle Époque!
La moitié du public qui était resté à l'extérieur est rentrée.
2X + de gens = 2X – de place... Jusqu'ici pas trop de problèmes, sauf que le public qui se contentait de taper du pied pendant la première partie du concert a décidé qu'il était temps de mettre un peu d'ambiance. Il commence par remuer pour finir par essayer (plutôt minablement) de faire un pogo... What's the fuck?! Dans une salle de 20m²?! OK Freeds c'est vraiment cool ça vaut le coup, mais une salle de 20m² restera une salle de 20m² même si on pousse les murs.

La Pop de Freeds elle est fraiche, presque innocente, elle a des accents Rock and Roll, parfois révoltée, parfois amoureuse … Comme les trois quart de son public... Elles sont fraiches, presque innocentes (ou pas), elles veulent être Rock and Roll, elles sont révoltées et toutes amoureuses.

Les quatre premières chansons (Wounds of Love, I Keep Calling, For you , African Revolution) se succèdent sans accidents (mais avec un hommage à la célèbre Corinne) à l'intérieur. En revanche à l'extérieur c'est autre chose. Un accident. Les pompiers sont la. On est rassuré, ça n'a pas l'air grave. En plus le gyrophare sert de projecteur. Rouge. Bleu. Rouge. Bleu. Rouge. Bleu. On danse, on sort les briquets, on sourit. Sur le front, Étienne (guitare, chant) et Mélia (chœurs, basse) s'assurent que le public est avec eux à coup de refrains surefficaces, et de chorus (pas assez fort malheureusement) faciles à chanter pour le public. A l'arrière Léo (deuxième guitare) et Arthur (batterie) assurent la rythmiques et des riffs acérés.
Ça commence à chauffer quand le groupe décide de reprendre Where is my Mind des Pixies, pas mal dans l'ensemble. Partant du principe que c'est une chanson à écouter dans un train (avion ou voiture peu importe, bref lors d'un voyage) la performance est réussie pour une virée... à l'intérieur de la salle, c'est à dire à 3cm de notre position initiale. Dommage qu'on n'entende pas plus les Ooohoooo et qu'il n'y ait pas de rupture dans l'instru'. Si les mélodies de la voix avaient été plus variées et étaient restées moins dans le grave, la chanson aurait été parfaite.
Le groupe était plutôt resté dans un registre pop rock standard sans s'éloigner des classiques ce qui n'était je dois dire pas déplaisant.
Sauf que voilà, à Lyon, et plus largement en France, il y a des centaines de groupes qui font de la musique. Un peu moins qui font de la Bonne musique. Et une toute petite partie d'entre eux qui sont originaux. Bref, faire ce qu'on entend de partout c'est pas compliqué. Et c'est en ça que Freeds s'est démarqué avec She's my baby now, définitivement la meilleure chanson du groupe! Saccadée, hyper énergique et représentative de la génération des bébés rockeurs des 2010's c'était la bouffée d'air frais dans cette salle surchauffée.
Suivront une reprise honorable de Knockin on Heaven's door (je tiens à préciser que l'originale est de Dylan pas des Gun's...Incultes!) et une semi-ballade : Please don't go.
On ne pouvait pas mieux dire, Please don't go, le public en redemande. "C'est la fin de notre répertoire" (Faut pas le dire ça! Ça casse le mythe) « Choisissez ». En parfaite égoïste j'ai crié " She's my Baby Now ". Moi = Voix de la sagesse (Haha!) ils ont rejoué le petit bijou de leur set!

Bonus :
Mélia bassiste-claviériste de Freeds nous offre « a little more », au piano. Hit the road Jack notamment.
Puis, Ben, accompagné du chanteur-guitariste et du batteur de The Undone Belts (également présents au Ninkasi) montent sur scène pour une "petite dernière" improvisée sur le riff ultra connu de Seven Nation Army version paroles remasterisées. Nice One!

Mathilde

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire