26 octobre 2011

The Kooks + FiN – Morning Parade

FiN – Morning Parade – The Kooks
24 octobre 2011
Transbordeur

FiN
1 chanteur/guitariste charismatique, chemise boutonnée et rentrée dans le pantalon mais cheveux décoiffés style petit rockeur anglais.
1 guitariste même style. cf la ligne d'au dessus.
1 bassiste évadé de prison
1 batteur caché derrière les cymbales
1 guitariste/claviériste/chanteuse/fashionista/spécialiste du passage de main dans les cheveux (en concert et en clip)
Bref, en général pour une première partie, on ne s'attend pas à du lourd. On a été bien surpris avec les deux groupes. Ils ont réussi à chauffer la salle tout en faisant de la musique plus qu'écoutable. FiN commencera avec un rock (popisé) anglais. Le vocabulaire français des groupes étant limité (« Bonsoir Lyon, ça va Lyon? ») les transitions sont en anglais et on peut se la jouer bilingue : « Amazing ». La musique est énergique, les paroles un peu pessimistes mais pas assez pour donner le blues « erverybody dies alone ». On retiendra surtout It changes everything, single du groupe. 
A suivre de près, groupe prometteur!
Le public (65%féminin 35%masculin...Étonnant d'ailleurs, j'aurais parié pour un 90-10, mais non, une petite armée de dandys (slim, bensimon, blazer, etc) est présente dans la salle. On observe quelques parents (qui accompagnent leurs adolescents pré ou post pubères) et d'autres qui sont la parce qu'ils sont simplement restés bloqués à l'age pré ou post pubère.


Morning parade
La moitié de la salle étant persuadée qu'il n'y avait qu'une seule première partie a été surprise de voir débarquer un Luke Pritchard légèrement changé :
Il avait pris quelques kilos, s'était coupé les cheveux, les avait teint en blond et avait pris la voix du chanteur de Keane essayant d'imiter celle de Matthew Bellamy...
En fait c'était simplement le chanteur de la deuxième partie accompagné de 4 autres British. Le tout s'appelle Morning Parade.
Ils ont tout compris, ils ont mélangé la pop planante de Keane avec le rock de Muse (période Resistance, c.a.d chansons pour des stades) et avec de l'électro pour amadouer encore plus le public. Détrompez vous, ce n'est pas une critique, au contraire! Le groupe a si bien organisé son set qu'il a presque volé la vedette aux Kooks. Ils ont déchainé le public et si le chanteur a moins émoustillé le cœur des demoiselles que « Luke » il a ravi les oreilles de la salle pleine à craquer.

NB : Les premières parties au Transbordeur sont extrêmement bien sonorisées, en fait l'acoustique de cette salle est une des meilleures à Lyon, le son est peut être légèrement trop fort mais les balances sont tellement parfaites qu'on ne peut quasiment rien reprocher à la technique: on entend tout, (sauf peut être la chanteuse des chœurs de FiN qui ne chantait pas vraiment dans le micro...Peut être était-elle trop occupée à remettre ses cheveux en place?).
Bref, c'est la salle idéale pour profiter de la musique (si on enlève les monsieurs d'1m95 (malpolis en plus) qui cachent la vue des jeunes filles d'1m60 sur talons et qui les engueulent parce qu'elles osent leur demander de se pousser...J'ai du intervenir, le mec et la fille en question me gâchaient la première chanson de Morning Parade).

Sans transition.

The Kooks
Dès leur arrivée sur scène on devine la suite du concert, pas de blabla, on lance la musique : Is it me, entrainant single du dernier album. Ouverture presque parfaite pour une salle en délire. L'album Junk Of the Heart est sorti il y a à peine un mois, et la moitié du public en a à peine écouté 3 morceaux, c'est donc une découverte pour la plupart du public.
Le concert ne sera qu'un enchaînement de 20 tubes dont 8 du nouvel album. La France est réputée pour aimer les vieux morceaux en concert, le groupe en a apparemment tenu compte.
Ainsi se succèderont Always where I need to be, Sofa Song très bien assurée, Matchbox très énergisante. La chanson qui suit est une petite nouvelle : Rosie, très bien goupillée, embarque toute la salle dans une belle euphorie. Suivront She moves in her own way, Killing me, un des très beaux morceaux du dernier album au refrain mélancolique mais à la vitalité débordante.
On se demande simplement pourquoi le groupe ne s'appelle pas « Luke Pritchard and his depressed band »... Le chanteur, charmant/charmeur assure sur le devant de la scène, touche les mains des fans avides de contact charnels avec le représentant masculin le plus sexy sur la scène. Derrière les autres font un peu la gueule, seul le second guitariste (qui ressemble un peu à Alain Souchon de loin avec sa veste en velours vert vintage et ses cheveux façon W.A Mozart...) sauve l'honneur en remuant légèrement la tête de temps en temps...
Le vocabulaire français de Luke Pritchard (et le vocabulaire anglais du public) étant limités, le chanteur ne s'éternise pas dans les transitions et continue, tel un coureur de marathon. Sa voix assure carrément autant dans les graves (Sofa Song) que dans les aigus. J'avoue, lui et sa voix sont plutôt canons.
Sur de très jolis et très électriques effets de lumière : Eskimo Kiss (c'est miiiiignon), You don't love me (seule chanson chantée fausse de temps à autre mais le refrain scandé par la salle rattrape le tout).
Les musiciens s'en vont, Luke reste. « S'il vous plait, chante avec moi ». La phrase n'était pas française mais on a compris l'essentiel. Tout le monde chante sur la fantastique Seaside, perle d'Inside in Inside out. 
En acoustique (une partie seulement du morceau) également : Tick of Time.
Les musiciens reviennent avec See the sun, puis How'd you like that (qui gère en live), Mr Nice Guy (du dernier album comme la chanson précédente), Ooh La : Hymne du groupe repris par la salle, puis Shine On avec ses sulfureux Shalalala. 
Vient le moment fatidique « Tu êtes très jolies! ». Arrivée imminente de la rock and roll Do you wanna qui fait se déchainer la foule.
Premier (et dernier) rappel : The Saboteur premier single du dernier album...qui n'est pas présent sur l'album. WTF?! Belle surprise, le morceau sort du schéma habituel des chansons à refrain du groupe, petit bémol il faudrait que Luke Pritchard investisse dans un piano portable, le mec en question ne supporte pas de rester assis plus de deux minutes à un piano.
Grande déception de la soirée : Junk of the heart, beaucoup mieux en version studio, aucune nuance en live et pas d'entrain. Je ne retrouve pas le petit plus, la voix poussée dans ses retranchements qui fait vaciller le tout et embarque le spectateur.
Les Kooks finiront avec Naïve aidés par le public.
Pas de regrets.

Mathilde

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