7 décembre 2011

Théâtre - Amphitryon de Molière

Amphitryon
Comédie nocturne
De Molière, mise en scène de Béatrice Avoine et Didier Vidal
Théâtre de l'Iris, par la compagnie de l'Iris.
Vendredi 2 décembre

Sujet de français : Rédiger la critique de la pièce Amphitryon vue au théâtre de l'Iris.
OK :

C'est dans un décor minimaliste que s'installe l'histoire d'Amphitryon de Molière, revisitée par le théâtre de l'Iris.
Jupiter, roi des Dieux de l'Olympe profite de l'absence d'Amphitryon pour lui voler son apparence et séduire sa femme, la belle Alcmène. Mercure, messager des Dieux, prend quant à lui la forme du valet d'Amphitryon : Sosie. A partir de ces métamorphoses, tout commence à aller de travers : Sosie (le vrai) ne sait plus qui il est, Amphitryon a des problèmes de couple, Alcmène désespère et Cléanthris (la femme de Sosie...jouée par un homme) est délaissée.
Les costumes sont simples, noirs et laissent la vedette au jeu des comédiens. Jupiter est grandiloquent, Mercure impitoyable, Amphitryon presque touchant dans son rôle de victime et Sosie tout simplement hilarant. Ce dernier est joué par une femme. Ce choix rend les monologues du valet désopilants.
Comédie nocturne, la pièce porte bien son nom. L’enchaînement de quiproquos, tous plus burlesques les uns que les autres (spécialité de l'écriture décapante de Molière) provoque chez le spectateur un engouement inattendu. Il est en effet dès le début happé par l'ambiance irréelle qui règne sur le plateau. Tout devient possible : des Dieux se parlent, changent de formes sous nos yeux. On a même parfois du mal à reconnaître qui des deux Amphitryon est le véritable. La vidéo projetée à l'arrière de la scène en continu participe aussi au fantastique du spectacle. Elle symbolise tour à tour la nuit qui passe, puis le jour, mais aussi la maison d'Amphitryon, le ciel royaume des Dieux et d'autres images symboliques de l'Antiquité.
Si certaines scènes ralentissent l'action au fur et à mesure de la pièce, le bouquet final fait oublier au spectateur les petites longueurs du spectacle.
La fin reste en suspend, comme une énigme : Que sont les Hommes face aux divinités ? Certes, la question n'est plus d'actualité, cela n’empêche pas la pièce de nous donner une réponse poétique et illusoire.

Entre rire et émerveillement on ressort diverti de ce petit théâtre chaleureux.


Mathilde

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