3 mars 2012

SPAM - Interview


Dans les sous-sols du Métal Café débute l’interview de Spam, lumière blafarde et froid sournois. Max et Samuel commencent par jouer deux de leurs compositions en acoustique, entre rock et blues. De quoi égayer un dimanche après-midi brumeux.



Max : Donc on s’appelle SPAM, vous le savez. On s’est rencontrés l’année dernière en début d’année et on a décidé de jouer ensemble parce qu’on aimait tous la musique, et on s’est retrouvés dans la même classe. On n’a pas trop les mêmes influences, mais bon, on se rejoint.

Donc SPAM c’est Max (guitare-chant), Samuel (basse, et chant aussi), et les absents.

Max : Donc il y a des absents, il y a des musiciens qui viennent, qui partent, et là on est avec Arthur, à la batterie. Et on a peut-être un pianiste…
Samuel : Fin c’est plutôt un « guest »
Max : Ouais voilà, on invite des copains pour jouer et tout. On est les membres…
Samuel : permanents.

Our Degeneration (OD) : Donc vous avez fait des scènes comme le Métal Café, la Marquise. Vous avez fait quoi d’autre ?
Samuel : Le Citron. Et puis on a fait des trucs avec le lycée mais bon c’est pas…
Max : Oui, et aussi des mairies, des salles de spectacle, enfin bon…

OD : Tous les artistes commencent par là
Max : Ouais, le self du lycée, attention !

OD : Et pourquoi SPAM ? Qui a choisi le nom ?
Samuel : A la base c’était des initiales, vu que il y avait Aurélien à la batterie, Pierre à la guitare, et Max et moi. C’était SPAM.
Max : Le problème c’est qu’il y en a deux sur quatre qui sont partis, donc on sait pas si on va garder SPAM, on est dans l’attente.

OD : Vous avez d’autres idées de noms ?
Samuel : Pour le moment on veut pas changer en fait.
Max : Oui et puis je suis pas trop pour un groupe avec un nom en anglais
Samuel : On s’en fout un peu de la langue en fait, c’est vraiment un truc qui nous correspond, pas juste « The machins ».

OD : Et puis SPAM ça fait penser aux messages, sur internet.
Max : Oui, c’était un petit peu pour ça, mais pas entièrement.
Samuel : Pour l’instant on le garde parce que ça claque bien, pour les concerts.

OD : Et vous êtes les deux membres de base du groupe.
Max : Après c’est pas nous les plus grands musiciens du groupe, les autres ont une grande place aussi, mais vu que on sait pas encore avec lesquels on va continuer de jouer. Les compos viennent de nous, et on s’investit beaucoup dans le groupe par rapport aux autres membres, donc c’est vrai qu’il y a une certaine hiérarchie.

OD : Donc pour composer c’est vous qui amenez votre partie, les paroles ?
Samuel (s’adressant à Max) : Toi normalement tu fais les paroles, parce que t’es bon pour ça.
Max : Ouais, en fait souvent on se dit on se voit une après-midi, on va faire ensemble, mais on n’y arrive jamais, donc on se dit chacun de son côté puis après on rassemble les idées et on essaye de faire un truc.

OD : Et les arrangements ?
Max : En répèt’, on essaye de trouver. En fait Sam il fait un peu de tous les instruments du monde, donc il donne des conseils à tout le monde, à moi, au batteur, au pianiste…
Samuel : La guitare je me permettrais pas quand même.

OD : Donc l’inspiration pour les compos ? Les films apparemment ? (La compo « Le rouge » est inspirée du film Bus Palladium)
Max : Ouais, bah là c’était clairement inspiré.
Sam : Oui, pour l’instru.
Max : Sinon, moi c’est plutôt Jimi Hendrix, un peu de blues, John Mayer, des groupes de rock…
Samuel : Sum 41, parce que j’ai commencé à écouter du rock avec ça. Après il y a les Foo Fighters et Biffy Clyro. Les Red Hot Chili Peppers aussi.

OD : Et l’inspiration pour les paroles ?
Samuel : Il se lève le matin, et puis…
Max : Je sais que j’ai une chanson à faire, et je sais pas du tout de quoi je vais parler, je me dis ouais je l’écris aujourd’hui, et puis je sais pas il y a un truc qui me passe par la tête je l’écris.

OD : Comment ça s’est passé pour les chansons que vous avez jouées ?
Max : Pour « le rouge », la chanson en français, c’est une inspiration de couleurs, et l’autre c’est une chanson en anglais (titre)
Samuel : On l’a faite un peu tous les deux. En fait, il a fait les paroles au début, puis après j’ai fait un arrangement .
Max : Oui, et puis c’est plutôt quelque chose de sentimental.

OD : Donc les thèmes, c’est ça ?
Max : Bah ouais comme tous les jeunes
Samuel : c’est un peu notre vie sentimentale de merde en fait
Max : On a d’autres chansons encore plus personnelles, mais c’est vrai que… voilà.

OD : Et vous inspirez pas du tout des bouquins que vous lisez, des films que vous voyez ?
Max : Euh, si.
(Samuel a l’air peu convaincu.)

OD : Vous pouvez citer un film que vous aimez particulièrement ?
Samuel : 500 jours ensemble. J’ai bien aimé parce qu’il y a les Pixies dedans.
Max : Moi c’est la BO de « The Boat that Rocked ». Je me suis plongé dans tout le rock des sixties, des seventies. Ah et puis il y a le live de John Mayer à Los Angeles je les regarde tous les deux jours, pour me remémorer comment c’est.

OD : Vous avez des influences différents, des références différents, comment est-ce que vous qualifiez votre style de musique ?
Max : Je pense qu’on n’a pas encore trouvé notre style.
Samuel : Faut se détacher des autres groupes…
Max : Bon alors si on a trouvé notre style, et c’est indéfinissable pour le moment. Bah… Blues, rock, pop…

OD : Le côté blues se ressent pas mal.
Samuel : Légèrement punk aussi, au niveau de la basse.
Max : Ouais, un peu tous les styles, mais le blues c’est assez particulier.

OD : Puis le blues en français c’est pas commun.
Max : Bah ouais c’est ça qui est bien.

OD : Si vous deviez dire un groupe qui vous vient à l’esprit, juste un, vous diriez lequel ?
Samuel : Sum 41.
Max : Un artiste, Jimi Hendrix.

OD : Qu’est-ce que vous pensez de la scène française ?
Samuel : Je pense que les mentalités en France en sont pas les mêmes que dans les pays anglo-saxons comme les Etats-Unis ou l’Angleterre, on encourage pas assez les gens à…
Max : Pas assez le rock
Samuel : ça fait qu’après les seuls qui arrivent à percer généralement ils sont pas… L’image de la France c’est pas vraiment le rock français. A part Mathieu Chedid…
Max : Non mais moi j’aime bien Mathieu Chedid.

OD : Vous avez fait de la musique avant ? Vous aviez d’autres groupes avant SPAM ?
Samuel : En fait je viens de Marseille, donc j’avais un groupe là-bas. Sinon j’ai toujours fait de la basse. Ça fait dix ans que je fais de la musique si on compte le piano avant.
Max : J’ai fait du violon au conservatoire et après de la guitare. J’ai arrêté un peu le violon, mais je m’y remettrai peut-être, je sais pas. Ça fait à peu près dix ans aussi que je fais de la musique.

OD : Et là actuellement vous avez combien de morceaux à  votre actif ?
Samuel : Vingt-quatre ? Trente-six ?
Max : Huit.

OD : Et en ce qui concerne les projets immédiats ?
Max : On va jouer au Ninkasi pour les demi-finales d’Emergenza, le 23 mars.
Samuel : On va essayer de s’inscrire à Music Net Awards.
Max : Faut déjà qu’on fasse des enregistrements sauf que on n’a pas trop les moyens, donc on essaye de faire des enregistrements sur un PC…
Samuel : C’est compliqué.
Max : C’est pas le top de la qualité…

OD : Est-ce que vous avez des projets de reprises ?
Samuel : « Seven nation army ».
Max : Ouais enfin c’est pas trop des projets, les projets c’est plutôt des compos. On essaye de se détacher un peu des reprises, parce qu’avant on faisait que ça…
Samuel : Ou alors en faire une, mais vraiment la modifier.

OD : Un souvenir de concert auquel vous avez assisté ?
Samuel : Je vais encore dire Sum 41, au Transbordeur.
Max : C’était un concert aux Etats-Unis, un truc énorme. C’était un groupe que je connaissais pas. J’étais vraiment émerveillé par le budget, les infrastructures, le groupe et tout, mais je me souviens plus du nom…

OD : La dernière chanson que vous avez écoutée ?
Max : Les Foo Fighters.
Samuel : Moi aussi ! J’ai écouté « Born to fly »
Max : « One of these days »

OD : Le dernier livre que vous avez lu ?
Max : C’est « Le petit prince » en fait. Je dois réviser pour le bac blanc.
Samuel : Je suis obligé de lire « Anthologie de la poésie française » de Georges Pompidou. Non mais c’est bien, franchement.

Retour à la surface, à la lumière du jour, direction le métro.
Les SPAM sont en concert le 23 mars dans le cadre du tremplin Emergenza, au Ninkasi Kao. Come on !

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