2 septembre 2012

Chronique estivale

Tout a commencé avec les Nuits de Fourvière.
C'est quand on s'installe sur ces cailloux ancestraux (oui parce que, rappelons le, ce sont des cailloux, des cailloux durs) et qu'on jette un œil par dessus la scène sur cette petite ville qui est la notre qu'on sent que les vacances viennent bel et bien de commencer. Avec la lumière du soleil couchant c'est Hanni El Khatib qui se lève en première partie des Kasabian.
Maître de l'arène, ce rockeur aux cheveux propres est plutôt doué avec son micro et sa guitare. Accompagné par deux rockeurs (aux cheveux sûrement moins propres) à la batterie et à la deuxième guitare/basse/clavier/tambourin, Hanni (je suppose que c'est son ptit nom) a hypnotisé le théâtre antique. Il est le maître du silence angoissant, lorsque la chanson s'arrête tout d'un coup pour reprendre après quelques secondes d'hésitation pendant lesquelles votre petit cœur a continué a battre le tempo. D'abord seulement la voix, puis la batterie et BANG l'explosion de syllabes (Come Alive et Loved One). Belle ouverture donc. Suivent les Kasabian. Du statut de bête de stade ils passent à celui de Gladiateurs. De front face à la foule, ils balancent leurs hymnes les unes après les autres pour le grand bonheur du public. Parce qu'il faut avouer que si en studio c'est un peu lassant, en live, c'est carrément impressionnant. Musique de guerriers, de vainqueurs : le public est déjà conquis.


Tout a continué avec Berlin.
Berlin dépasse un peu toutes les images qui lui collent à la peau pour les rendre naturelles et spontanées.
Quatre jours, c'est comme faire le plein d'essence pour 1000km. On en prend plein la vue, plein les yeux. On se remplit la tête d'images, de gens, de regards.
Une fois la frontière passée, plus de limites. Le compteur monte :130 140 150 160km sur l'autoroute. Le tic tac de la montre à l'intérieur de ta poitrine qui bat de plus en plus vite.
C'est le genre de chose qui stimule ton ego Rock and Roll. Tu ouvres les fenêtres, tu passes la tête à l'extérieur, l'autoradio hurle contre le bruit du trafic et du vent qui s'engouffre dans la voiture. A croire que la Peugeot 206 break s'est transformée en décapotable. Sauf qu'il pleut, alors les vitres sont remontées et tu ravales ta superbe.
Il faut croire que la prétention a été bannie à Berlin. Les gens ont le style mais pas l'orgueil. En quatre jour on peut passer par deux ou trois Cavernes d'Ali Baba (alias les friperies) comme l'Humana à Frankfurter Tor ou le Kleidermarkt Garage dans Schöneberg. Fringues au kilo, odeur de grand mère. De quoi faire de belles trouvailles.
L'architecture a l'excès et l'exubérance mais elle est beaucoup trop marquée par l'Histoire pour en tirer profit. Aussi...
Petit guide touristique :
A faire :
-Le musée Juif, poignant, des espaces vides angoissants, une architecture sombre et un passé plein d'horreurs.
-Le marché Turc, une ambiance décontractée et vraiment sympa.
-Le musée du Bauhaus très bien fait et pour une fois...intéressant !
-Le musée d'art contemporain, plein de belles expériences et propriétaire d'une collection Pop Art assez intéressante.
-L'East Side Gallery, un vestige du mur de 1.5km décoré par pleins d'artistes différents.
A ne pas faire : Le musée de la RDA, étalage d'objets sans intérêt, plein de touristes, de groupes scolaires, etc.
Ou habiter ? A PrenzlauerBerg pour ses nombreux bars aux chaises et tables dépareillées, ses espaces verts et ses façades farfelues.
Comment se déplacer : A pied, en vélo, en tram ou en métro aérien (même le souterrain est agréable).
Que boire ? Une bière, évidemment !




Tout a fini (ou presque) à Vaour.
Petit festival dans un petit village du sud ouest. 20000 spectateurs en 5jours. Compact.
10 jours de bénévolat.
Assistante de communication éphémère. 10 jours...intenses. Des rencontres qui lient l'utile à l'agréable. Une ambiance incroyable et un tas d'expériences formidables.
Et parfois, lors d'une accalmie, des découvertes (surtout musicales) fort sympathiques :
The Hot Dogz : Trois énergumènes franchement sympathiques, originaires de Toulouse qui reprennent les vieux classiques du rock. Une guitare, une contrebasse et une batterie : le swing, le blues et le rock dans la peau.
A noter aussi Fishtank ensemble, un mélange de musique du monde un brin électronisé couvert par une voix hallucinantes et The Banyans, reggae sympathique.


Mathilde

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